L'archipel des Açores : destination nature
Le voyage a commencé sur l'île de São Miguel, qui est surnommée l'île verte. Entre nature préservée et paysages façonnés par l'homme, le volcanisme est à l'honneur, que ce soit dans les forêts ou les vallées verdoyantes.
Une ambiance bien particulière règne à São Miguel, au dessus des fougères arborescentes, les nuages sont accrochés aux montagnes et donnent un air mystique aux paysages. Le lac de cratère Lagoa das furnas fut l'objet de la première randonnée sur l'île verte. Les sentiers côtoient fleurs et gingembre sauvage, et mènent à la découverte des nombreuses fumerolles qui témoignent d'un volcanisme encore actif. C'est ici, sous cette terre réchauffée, qu'est cuit le plat typique de l'île de São Miguel : le Cozido. Durant des heures, il mijote lentement dans la chaleur des volcans. A quelques kilomètres de là, les sources sulfurées de Caldeiras et de Terra Nostra réchauffent l'air et le corps.
Plus au nord de l'île, les terres sont cultivées pour produire du thé. Chá Gorreana est une véritable merveille de São Miguel, et représente l'unique plantation de thé en Europe ! Mais la randonnée incontournable est sans aucun doute celle qui mène au coloré Lagoa do Fogo... C'est en suivant une levada, un cours d'eau aménagé comme il y en a sur l'île de Madère, qu'on arrive à un point de vue confidentiel sur le lac. Ici, la couleur turquoise de l'eau contraste avec les multiples nuances de vert des montagnes, un vrai tableau à ciel ouvert.
Un petit avion, semblant défier les vents forts de l'océan Atlantique, nous a ensuite emmené sur la plus jeune île des Açores, Pico. L'île noire n'a pas volé son surnom, elle est recouverte des terres noires volcaniques. Le volcan Pico est l'emblème de l'île, à la forme parfaitement conique. Culminant à 2351 mètres d'altitude, il représente la plus haute montagne du Portugal. C'est accompagné par un guide local que le sommet de ce volcan s'atteint. Et c'est tout un rituel ! Avant de commencer la randonnée, il est nécessaire de s'enregistrer à la maison de la montagne, qui remet à chacun une balise GPS.
Le Pico est une montagne capricieuse, balayée par les vents et régulièrement dans les nuages. L'ascension restera épique, qu'elles que soient les conditions climatiques ! En ce qui nous concerne ce jour-là, nous avons pu gravir cette montagne majestueuse en faisant face à un froid glacial accompagné de neige... pas de vue au sommet en guise de récompense, mais la fierté d'avoir gravi le volcan Pico dans des conditions inattendues !
Mais Pico ne se résume pas qu'au volcan éponyme. Plus bas dans les terres, non loin de l'océan, des hectares de plantations attirent l'œil. De nombreuses vignes sont nichées entre des murets de roches sombres... entourées de végétation exotique comme des ananas ou des goyaviers de Chine. Ces paysages sublimes sont classés au patrimoine mondial de l'UNESCO, tant ils sont uniques.
A 15 kilomètres de l'île de Pico, l'île de São Jorge se caractérise par ses falaises vertigineuses, qui peuvent s'élever jusqu'à quelques centaines de mètres. Certaines de ces falaises ont donné naissance aux fameuses fajãs, qui sont des plateformes de basalte érodées, faisant la particularité de l'île. L'une des randonnées nous a permis de découvrir quelques unes des plus belles fajãs de l'île, comme Fajã da Caldeira, qui secrète un petit village et un lagon. Ces lieux sont encore inaccessibles en voiture, ce qui ne fait que renforcer le charme de ces havres de paix...
Au cœur des terres, c'est une ambiance bien différente qui règne. La cordillère centrale s'affirme par de nombreux volcans aux flancs herbeux et embrumés. Des pâturages aux lacs, les vaches et les hortensias ornent les paysages. Par temps clair, le volcan Pico apparait, un panorama sublimé par le volcan star des Açores.
Ce voyage s'est terminé sur l'île de Faial, surnommée l'île noire. La météo n'a pas été très clémente, de quoi se rapprocher de la ville d'Horta, et de passer la porte du Peter Café Sport, qui est le repère des marins depuis de longues années ! Plus qu'un simple bar, cet endroit est une véritable institution. Marqué par le temps et le passage des plus grands navigateurs, ce café s'est transformé en véritable musée.
A l'ouest de l'île se cache un paysage lunaire et sombre, où l'on pourrait se croire sur une autre planète ! Lorsqu'on arrive au phare qui marque la fin de la route, on découvre le jeune volcan Capelinhos.
Ce volcan a une histoire bien à lui : en 1957, les baleiniers repèrent ce qu'ils prennent pour un souffle de cachalot, à quelques centaines de mètres de la côte de Faial. Il s'agissait du volcan qui commençait déjà à se former sous les eaux.
Pendant un an, coulées de lave basaltique et éruptions de cendres ont formé le volcan, qui a fini par rejoindre l'île. Un air de bout du monde plane sur cette dernière île, de quoi nous faire revenir en France avec des images plein la tête...!
A votre tour d'explorer l'archipel des Açores.
