L'Albanie : 3 questions à Gaëlle et Julien
Gaëlle Grande, conseillère voyages à Grenoble et Julien Paturaud, concepteur de voyages chez Terres d'Aventure, témoignent de leur coup de cœur pour l'Albanie.
— Terres d'Aventure : Comment et quand est née l'envie de proposer des randonnées en Albanie chez Terres d'Aventure ?
Julien Paturaud : L'Albanie incarne un territoire quasi inexploré en Europe au XXe siècle. Ce fut longtemps un pays enclavé, replié sur lui-même, soumis à un gouvernement autoritaire. Lorsqu'il a commencé à s'ouvrir dans les années 1990, nous avons immédiatement eu envie de l'explorer. Par sa géographie, il devait offrir un terrain de jeu extraordinaire pour la randonnée, très montagneux, avec beaucoup de villages préservés puisqu'il n'y avait eu aucun développement touristique. Nous avons patienté quelques années avant de nous lancer. Nos débuts ont d'ailleurs été très timides. On a proposé un voyage en 2010, puis deux, et aujourd'hui il y en a trois – avec deux niveaux de marche différents et deux durées différentes. Mais tous tendent à faire découvrir le pays et cette nature intacte en incluant aussi le peuple albanais, grâce à une totale immersion.
— T.A. : Qui souhaite randonner en Albanie ?
J.P. : L'Albanie attire des marcheurs qui ont déjà bourlingué à travers le monde, et très souvent des randonneurs qui apprécient les terrains montagneux.
Gaëlle Grande : Nous proposons ces voyages à qui veut partir pas trop loin, pas trop longtemps, mais recherche un certain dépaysement : ce pays européen atypique offre une nature exceptionnelle de la chaîne montagneuse jusqu'au littoral, et détient aussi un patrimoine culturel et religieux très riche. Pour le séjour le plus sportif, il faut aimer marcher longuement en montagne, ne pas craindre l'isolement des vallées reculées et apprécier les contacts avec les habitants.
— T.A. : Gaëlle, vous avez vous-même découvert l'Albanie il y a deux ans. Qu'en retenez-vous ?
G. G. : J'ai vraiment eu un coup de coeur pour les Alpes albanaises et pour l'accueil, extraordinaire, de ses habitants. Dans les villages du nord notamment, on est accueilli à bras ouverts, on mange bien, des mets très fins. Et parfois des plats plus roboratifs, comme cet énorme gâteau tout juste sorti du four, le bourek, que nous a apporté une villageoise, au sourire éclatant. Ce n'est pas un pays riche, mais ses habitants sont fiers d'offrir un plat, un raki, ou de faire découvrir leurs potagers soignés.