3 questions à Marien Ranché, conseiller voyage spécialiste des Açores
A la dérive au beau milieu de l’Atlantique, les Açores forment un archipel volcanique qui donne l’impression d’être né à l’instant. Dans le dernier numéro du magazine TERRE, nous avons posé trois questions à Marien Ranché, conseiller voyage à l’agence de Bruxelles, spécialiste de cette destination.
— Terre : quelle est l'île la plus intéressante de l'archipel des Açores, selon toi ?
Marien Ranché : Difficile d’en choisir une seule parce qu’elles se complètent bien les unes avec les autres. J’en retiens deux en particulier : Faial et Pico. La première est dotée d’une ambiance particulière parce qu’elle est une étape privilégiée par les skippers qui effectuent la transatlantique et qui s’arrêtent là pour prendre une pause ou réparer leurs bateaux après les tempêtes. Ils viennent du monde entier et ont des histoires incroyables à raconter. La deuxième parce qu’elle est le sommet du Portugal, quadrillée par de très belles vignes. Les plants sont entourés par des murets en pierres volcaniques qui les protègent du vent et renvoient la chaleur. L’île est aussi marquée par l’histoire de la chasse à la baleine, interdite en 1984, dont les vestiges sont encore bien visibles. Il y a un côté hors du temps
— Terre: tout autour, l'océan atlantique permet un certain nombre d'activités nautiques. Peux-tu nos en dire plus ?
M. R. : Les Açores sont mondialement connues pour la plongée, car elles se situent sur la faille atlantique. On trouve deux spots principaux, dont Princess Alice Bank qui forme un grand relief sous-marin qui culmine à environ 50 mètres sous l’eau. C’est un espace de biodiversité gigantesque avec de nombreuses espèces marines : bancs de raies mobula, requins baleines, barracudas… Ailleurs, on peut voir des requins peau bleue et des requins mako, une version miniature du grand requin blanc. Il est très impressionnant. Les Açores attirent aussi de nombreux apnéistes. En plus de la plongée, il y a plusieurs lieux pour le surf, la planche à voile, le kitesurf et d’innombrables possibilités de sorties d’observation des cétacés.
— Terre : à qui recommanderais-tu cette destination ?
M. R. : À des randonneurs qui aiment les éléments bruts, qui ne veulent pas partir trop loin et qui cherchent une destination encore préservée, même en pleine saison entre juin et septembre. J’ai eu l’occasion de faire l’ascension du Pico, la plus connue, début juillet, et il n’y avait qu’une petite dizaine de personnes au sommet. Il faut simplement garder en tête que la météo est très changeante… mais c’est aussi ce qui fait le charme de l’archipel.