Les plantes aquatiques de l’Égypte antique
Si l'Égypte est à 94% désertique, elle n'en abrite pas moins diverses oasis et zones fertiles formant des jardins merveilleux.
Lors de votre voyage en Egypte, vous pourrez observer s'épanouir sur les rivages de nombreuses plantes aquatiques dont on trouve souvent l'évocation dans les reliefs et peintures qui ornent tombes et temples antiques.
ll existe en Égypte deux espèces de lotus dont la fleur peut être bleue ou blanche. Le lotus bleu s'épanouit le jour et disparaît sous les eaux la nuit, tandis que le lotus blanc suit un cycle inverse. Il est considéré par les anciens Égyptiens comme « la fleur initiale » aux pouvoirs magiques, capable de faire fuir les forces du mal et guérir les morsures de serpent. Il est aussi largement présent dans la décoration des temples.
Au temps des pharaons, le papyrus était un symbole de renaissance. Appliqué sur les blessures, il accélérait la cicatrisation. Les Égyptiens l'utilisaient également au quotidien pour confectionner nattes, pagnes, sandales, paniers, et bien sûr parchemins. Ne poussant que dans le Nil sacré, la plante revêt aussi une fonction religieuse, c'est pourquoi elle était représentée sur les temples et portée lors des processions.
Grande plante graminée pouvant atteindre 2 mètres de haut, le roseau est l'une des espèces les plus abondantes de la région nord-est du delta du Nil. Une fois taillée, sa pointe appelée « calame » était trempée dans l'encre pour écrire. La flûte retrouvée dans la tombe de Toutankhamon a également été taillée dans un roseau.
Plante aquatique aux grandes feuilles planes, le potamot fournit refuge aux grenouilles et libellules. Son nom vient du grec potamos signifiant le fleuve. Représenté dans certains bas-reliefs en calcaire peint, il est associé à la déesse Heket à tête de grenouille qui, par le biais de l'élément liquide, symbolise les forces vivifiantes et la régénération.