La Karakoram, au Pakistan : 3 questions à Denis Chambon
Aujourd'hui, Denis Chambon, chef de produit Asie-Océanie chez Terres d'Aventure répond à nos questions sur le Karakoram.
— Terres d'Aventure : Quel est l'intérêt principal d'un voyage au col du Gondogoro ?
- Denis Chambon : Les paysages y sont absolument grandioses, on y voit la plus grosse concentration au monde de très hauts sommets : quatre « 8 000 », plusieurs « 7 000 »... C'est sans doute l'un des plus beaux treks au monde.
— T. A : À qui s'adresse ce voyage ?
- D.C. : À des gens qui ont à la fois une très bonne expérience du trek et quelques techniques de montagne : le passage du col de Gondogoro exige d'utiliser des crampons, un Jumar, des nœuds autobloquants... Une bonne condition physique est nécessaire, bien sûr : cela dure trois semaines, et on marche entre cinq et huit heures par jour, à l'exception de quelques jours d'acclimatation à la haute altitude. Les nuits successives sous tente ont le confort... des nuits sous tente. Il faut aussi être préparé psychologiquement. Pendant ces trois semaines, on ne croise pas un village, on évolue dans un décor très minéral et très impressionnant. Cela peut aussi être oppressant. Nos conseillers spécialisés discutent avec les candidats pour évaluer avec eux s'ils sont aptes à cette aventure fascinante, mais exigeante.
— T. A. : Y a-t-il d'autres treks plus faciles dans cette région du Baltistan ?
- D.C. : Oui, nous emmenons les marcheurs sur la Karakoram Highway, qui relie le Pakistan et la Chine en passant par le col frontalier de Khunjerab, à 4 693 mètres d'altitude. C'est une randonnée plus facile, avec un contenu culturel plus fort. Elle permet d'admirer, tout du long, le fameux truck art, ces camions décorés emblématiques de la région ; d'approcher les peuples du Gilgit-Baltistan et de monter aux camps de base du Nanga Parbat (8 125 mètres) et du Rakaposhi (7 788 mètres). Le passé est aussi présent avec la visite des forts de Baltit et d'Altit, au cœur du pays Hunza.
